Né à Fès en 1919, Abderrahman Slaoui est un homme d’affaires et industriel, à la fois esthète et humaniste : derrière le professionnel avisé, apparaît, comme une seconde nature, la sensibilité du collectionneur.
Dès l’enfance, le souvenir de l’ambiance arabo-andalouse de la maison familiale, de ses éléments architecturaux et de ses ornements, de ses coffres remplis de trésors (diadèmes, colliers, bracelets, etc) que les femmes de la maison mettaient à l’occasion de fêtes religieuses ou familiales n’ont cessé de hanter ses choix artistiques. Devenu adulte, il se mariera avec la fille d’un des plus grands joaillers de Fès, Haj Abdessalam Benchekroun qui deviendra son meilleur guide et conseiller dans la constitution de sa collection de bijoux marocains.
A travers ses collections, Abderrahman Slaoui a essayé de reconstituer son passé où la vie s’écoulait dans une aimable aisance, au rythme d’un bonheur tranquille. Dans sa quête du beau, il a également révélé des talents, à l’instar de Mohammed Ben Ali R’bati, premier peintre ?guratif marocain, qui a immortalisé des scènes de la vie quotidienne de Tanger du début du siècle.Décédé en 2001, Abderrahman Slaoui restera d’un apport considérable dans la préservation du patrimoine culturel du monde arabo-musulman.
Afin d’honorer la vision de son créateur, la Fondation Abderrahman Slaoui lance son musée éponyme. Une entreprise que Feu Abderrahman Slaoui, le collectionneur, aura imaginée, menée et révélée avec une détermination passionnée.
Dans une demeure des années 40, au cœur du quartier historique de Casablanca, le Musée de la Fondation Abderrahman Slaoui accueille des collections uniques de bijoux anciens, affiches anciennes, enluminures et coffrets en cristal de Bohême. À travers la quête de toute une vie, Abderrahman Slaoui, voyageur, esthète et humaniste, fut un « découvreur de trésors » sur plus de 50 ans. Ses collections d’une grande qualité artistique et ethnographique sont le fruit d’une “vivi?ante obstination” et d’une immense passion
Pour transmettre ce patrimoine collectionné avec goût, le collectionneur commence par publier des ouvrages sur les affiches orientalistes et les bijoux de maître-joaillers marocains. Au vu du succès des expositions itinérantes des affiches anciennes et de l’exposition « Maroc, Trésors du Royaume » où il a présenté des bijoux, Abderrahman Slaoui prend conscience de la qualité de ses collections et de la pertinence de ses choix. C’est ainsi que née l’idée d’ouvrir un musée à Casablanca pour partager et ouvrir ses collections au public.
Décédé en 2001, il ne verra jamais la concrétisation de son projet. Sa famille, reprendra le flambeau et le Musée de la Fondation Abderrahman Slaoui ouvrira ses portes en 2012.
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